The Lunchbox

L’amour, comme la cuisine, c’est une combinaison de saveurs : sucré, piquant, amer.

 Ila, l’héroïne du film, ne connaît que trop bien ce dernier goût. Délaissée par son mari, elle tente de le reconquérir en lui préparant tous les jours de savoureux déjeuners dignes d’un grand chef. Elle confie ensuite sa lunchbox au gigantesque service de livraison qui dessert les bureaux de Bombay. Mais un jour, sa lunchbox est remise accidentellement à Saajan, un homme solitaire, proche de la retraite. Comprenant qu’une erreur de livraison s’est produite, Ila glisse alors dans la lunchbox un petit mot, dans l’espoir de percer le mystère. Piqué lui aussi par la curiosité, Saajan lui répond et entame une relation épistolaire, où la boîte à déjeuner remplace la boîte aux lettres.

Si ce résumé et l’affiche du film The Lunchbox laissent présager une comédie romantique à la sauce Bollywood, le film est en fait bien plus que ça. Rassurez-vous il y est bien question de sentiments, mais le réalisateur Ritesh Batra filme le quotidien de la classe moyenne de Bombay avec un souci quasi documentaire. Il nous fait découvrir une ville grouillante et laborieuse, où subsistent des pratiques et des petits métiers d’un autre temps, comme cet étonnant système de livraison de repas, qui a ici toute son importance.

Dans The Lunchbox, c’est en effet par la cuisine que l’amour s’exprime… ou ne s’exprime pas. La nourriture est la seule chose qui relève la vie monotone des deux personnages, avant que les sentiments ne viennent réveiller réellement le vieil ours solitaire et la jeune épouse esseulée.

Même le troisième protagoniste, le jeune comptable employé pour succéder à Saajan, entretient une relation privilégiée avec la cuisine. C’est à la fois son passe-temps favori et sa façon d’exprimer son amour pour son épouse, puisque dans son couple c’est lui qui cuisine.

Cette première réalisation, sélectionnée à la Semaine de la critique de Cannes 2013, est un film tendre et délicat, où l’amour se niche dans de petites attentions discrètes, comme de préparer pour quelqu’un son plat préféré. Doucement mélancolique, il fait aussi sourire et surtout ouvre l’appétit !

Impossible de ne pas avoir envie de manger indien après ce défilé de recettes, dont le réalisateur arrive presque à nous faire sentir les effluves parfumées. Heureusement, Osez le romantisme ! est là pour vous aider à réaliser vos désirs. Pour un repas en amoureux digne de Bombay, suivez le guide…

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