La rencontre amoureuse a quelque chose de magique. Mais la magie, ce n’est pas seulement les étoiles plein les yeux, c’est aussi les trucs, les tours de passe-passe, les illusions d’optique… De là à penser qu’il y a toujours un petit côté arnaque quand on est séduit, il n’y a qu’un pas. C’est tout le sujet de Magic in the moonlight, le nouveau Woody Allen de très bonne facture (ce qui n’est pas toujours le cas).
Une jolie fable très bien incarnée par Colin Firth, comme toujours très gentleman, très classe et craquant – même quand il joue les pessimistes rébarbatifs, et par Emma Stone, charmante.
Une fable quasiment philosophique, qui pose des questions profondes sous une apparence légère : vaut-il mieux être lucide mais ne pas rêver, ou se laisser berner et être heureux ? Faut-il, pour supporter la vie, croire à l’existence d’un au-delà ? Et surtout : peut-on éviter de “se faire avoir” quand on tombe amoureux ? Faut-il à tout prix garder sa raison, alors que l’amour est par essence déraisonnable ?
Une comédie romantique à voir à deux pour discuter sans fin après de ces questions métaphysiques…